La réflexothérapie plantaire est de plus en plus souvent appelée podale, en référence au fait que l’ensemble du pied est stimulé et pas uniquement la voute plantaire.
Elle est la plus connue des techniques réflexogènes. Le pied représente l’ensemble d’un individu et chaque partie/face de ce dernier concerne une partie du corps. L’être humain est vu dans sa globalité, comme ‘aplati’.

Très efficace dans la régulation du système nerveux, la réflexologie plantaire est la plus appropriée pour travailler les problèmes en profondeur et assurer une pérennité dans les résultats.

Elle peut être utilisée comme technique à part entière ou comme technique complémentaire à votre savoir-faire.

D’OÙ VIENT LA REFLEXOTHERAPIE PLANTAIRE ?

La réflexothérapie ancienne remonterait à l’époque de la médecine traditionnelle chinoise. Mais, les Incas, très ancienne civilisation du Pérou, l’auraient également transmise aux Indiens d’Amérique du Nord, qui la pratiquent encore de nos jours. Le massage des pieds est considéré comme un art sacré. Certaines tribus primitives d’Afrique avaient eux aussi une longue expérience en la matière.

En Inde, on a retrouvé de très anciennes planches gravées indiquant la correspondance entre la plante des pieds et les organes internes.

Un hiéroglyphe trouvé à Saqqara dans la tombe des médecins égyptiens, nous montre bien la réalité de cette thérapie de l’époque. Une des mains du patient indique au praticien la zone douloureuse à masser. Les signes au-dessus de la scène ont été déchiffrés au Musée de Londres.  » Ne me fais pas mal  » dit le patient.  » Je ferai en sorte que tu me félicites » répond le thérapeute.

La réflexothérapie moderne date les plus anciens écrits sur la théorie des zones réflexes à la fin des années 1580. Cette théorie a été reprise et affinée par le Docteur Fitzgerald (ORL) qui a mis en place la théorie des zones longitudinales en 1916. Il a découpé virtuellement le corps et le pied de la même manière en 10 zones longitudinales, 5 à droite et 5 à gauche. Selon lui, chaque pression exercée dans une zone a un effet sur toute la partie du corps se trouvant dans cette zone longitudinale. Par exemple, une pression exercée sur le pied droit dans la zone longitudinale 1 (zone du gros orteil) aura donc un effet sur tout ce qui se trouve dans la zone longitudinale 1 gauche du corps (ex : colonne vertébrale). Il utilisa cette méthode, principalement sur les mains, surtout pour ses effets analgésiques en ORL.

C’est vers 1925 que ses collègues, le Dr Joe Shelby Riley et la physiothérapeute Eunice Ingham prirent le relais sur ces travaux. Ils n’utilisèrent pas cette technique seulement comme anti-douleurs mais pour tous les soins thérapeutiques. Par la suite Riley utilisa plutôt la bouche comme centre holographique, tandis que Ingham développa les zones sur les pieds. C’est donc Eunice Ingham qui fit les recherches les plus approfondies sur les pieds et qui créa une série de planches et deux ouvrages, nous sommes en 1938. Par la suite elle créa la première école de formation consacrée à la réflexothérapie (son neveu, Dwight Bayers poursuit toujours son travail en Floride aux États-Unis).

A partir de ces travaux, d’autres personnes ont apporté leurs contributions à la réflexothérapie moderne. En 1960, Doreen Bayly en Angleterre oriente ses travaux sur les correspondances entre les membres tandis que Hanna Marquardt, en Allemagne met au point la théorie des zones transverses. Comme pour la théorie des zones longitudinales, la théorie des zones transverses découpe le pied et le corps de la même manière. Hanna Marquardt divisa le corps et le squelette du pied en 4 zones transverses. Cette théorie, très utile pour le repérage anatomique des zones réflexes, a évolué par la suite en 5 zones.

Les grandes lois de la réflexothérapie sont expliquées et vérifiées cliniquement par des travaux en neurophysiologie, dont les plus connus sont ceux du Docteur J.Bossy, professeur à la faculté de Médecine de Montpellier. Son ouvrage « Bases neurologiques des réflexologies » paru chez Masson en 1975 fait autorité ; tout comme le « Traité théorique et pratique de podoréflexologie » de Roland Fietta.

LA Reflexothérapie PLANTAIRE DE NOS JOURS …

Plus tard, des professionnels confirmés ont mis des techniques de réflexothérapies en place. Nous pouvons parler par exemple de la méthode vectorielle qui combine la réflexothérapie plantaire et l’énergétique chinoise, de la réflexothérapie pratiquée en position verticale, qui utilise le poids du corps pour mettre en évidence d’autres zones réflexes. Certains d’entre nous se sont spécialisés sur des parties du corps (crâne, systèmes digestif, reproducteur…), d’autres sur des publics spécifiques (femmes enceintes, séniors, enfant, personne en convalescence…).

Il existe différentes planches en fonction des courants (Chine, Thaïlande, Afrique, Etats-Unis…). Les grandes lignes sont toujours les mêmes, seuls quelques réflexes sont positionnés différemment. Il est facile de constater, au fur et à mesure de ses expériences, que, souvent, les réflexes positionnés à deux endroits différents fournissent tous deux des résultats. D’ailleurs dans certaines écoles, l’un est placé comme réflexe principal et l’autre comme réflexe d’aide.

L’important est de maîtriser ce qui fonctionne le mieux dans chaque méthode afin d’être rapide et efficace dans nos prises en charge.